Le président ainsi que l’ensemble du bureau, vous présentent
leurs meilleurs voeux pour cette année 2013
Notre adhérent multi greffés nous fait passer cet article :
Le président de l’Académie de chirurgie s’agace de la médiatisation d’une transplantation multiviscérale présentée comme une « première française », la semaine dernière, par des chirurgiens parisiens.
Le professeur Baulieux affirme qu’une intervention du même type a été réalisée il y a cinq ans à Lyon.
Le professeur Jacques Baulieux ne veut pas « polémiquer », mais, visiblement, il est agacé. « En médecine, la course à l’information n’est jamais très productive », affirme le président de l’Académie nationale de chirurgie, qui n’a pas digéré une annonce faite le 21 décembre par des équipes de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine).
Lors d’une conférence de presse, les médecins avaient alors expliqué comment ils avaient réalisé, une semaine plus tôt, une transplantation multiviscérale chez un patient de 26 ans atteint d’une myopathie du tube digestif. Une intervention spectaculaire ayant abouti à une greffe simultanée de cinq organes : le foie, le pancréas, l’estomac, le duodénum et l’intestin grêle. « C’est une première française » , avait alors clamé l’Assistance publique des hôpitaux de Paris.
Or, cette « première » n’en est pas une, selon le professeur Baulieux. « D’autres transplantations multiviscérales ont déjà eu lieu en France »,affirme cet ancien chef du service de chirurgie digestive de l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon.
Déjà une greffe multiviscérale en mai 2009 à Lyon :
« Il y a cinq ans, dans mon service, les professeurs Jean-Yves Mabrut et Christian Ducerf ont réalisé chez une patiente de 40 ans une transplantation comprenant l’estomac, le foie, le duodénum, le pancréas, la rate, l’intestin grêle et le colon droit », explique-t-il, précisant que ce cas a été présenté lors d’une réunion scientifique en mai 2009, à Lyon.
Le chef du service de chirurgie hépatique de Beaujon, le professeur Jacques Belghiti, « prend acte » de cette mise au point. « Honnêtement, je n’étais pas au courant de cette intervention réalisée à Lyon, qui n’a pas fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique », affirme ce chirurgien réputé, qui préside le conseil scientifique de l’Agence de la biomédecine.
« Nous n’avons pas voulu faire un “coup” médiatique, ajoute-t-il, mais informer sur une intervention multidisciplinaire qui constitue quand même une avancée réelle chez un patient atteint d’une pathologie rare et ouvre de nouvelles perspectives en matière de transplantation. »
Communiquer avant la reconnaissance des pairs :
Pour le professeur Baulieux, cette affaire illustre la tendance d’un certain nombre de médecins et d’hôpitaux à communiquer directement auprès des médias grand public sans attendre la publication de leurs travaux dans une revue scientifique.
« C’est une évolution qui pose problème, indique-t-il. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place, au sein de l’Académie, une procédure qui permet d’étudier sur un rythme hebdomadaire tous les faits scientifiques nouveaux. S’ils sont validés, on autorise leur communication. »
PIERRE BIENVAULT
TEMOIGNAGE SUR UNE GREFFE MULTIPLE
Suite à une polèmique entre différents centres de transplantations, l’équipe chirurgicale de la Croix –
Rousse a fait une mise au point et Nadia accompagnée de son mari ainsi que du président de l’association
Phenix gréffés digestifs, ont rencontré Mme Sylvie Montaron pour lui exposer à la fois le lourd vécu et la
réussite d’une prouesse chirurgicale depuis cinq ans.
Nadia Amirouche, membre du conseil d’admnistration de l’association Phenix, avec un courrage
inénareable, millite pour le don d’organes et assiste les malades en attente de greffes.